Comment devient-on étudiante en architecture ?
A 22 ans, en rentrant du Québec où j’habitais depuis 9 mois. J’y étais étudiante en arts graphiques. Je travaillais en parallèle dans une agence de communication et préparais un travail de fin d’étude portant sur la simplicité volontaire. “Ralentir pour avancer”, c’était le nom du diplôme que je soutenais quelques mois après à Aix-en-Provence. Au travers des recherches, je me suis questionnée, requestionnée (parfois un peu trop !) pour trouver du sens dans ce que je voulais être. Architecte, un joli mot qui pourrait être en accord avec mes convictions ?
Quel a été votre parcours depuis votre diplôme?
Je rêvais de grandes agences. Pour comprendre leurs méthodes de travail, pour apprendre à travailler en équipe. J’ai d’abord travaillé aux Ateliers Jean Nouvel sur la tour La Marseillaise. Puis j’ai rejoint l’agence familiale fondée en 1991 par mes parents et spécialisée dans le logement social. Je touchais à tout. Cela m’a tellement passionnée que, deux ans après, j’en prenais la gérance et commençais un master en urbanisme pour comprendre les enjeux de la production de l’architecture à une autre échelle.
Parmi vos projets, quel(s) est (sont) celui (ceux) qui vous tient (tiennent) le plus à coeur ?
Les projets architecturaux auxquels j’ai participé sortent à peine de terre. Difficile pour moi de répondre à la question si on parle de projet d’architecture bâti. Et pourtant, le projet dont je suis la plus fière se bâtit tous les jours avec mon équipe. Il s’agit pour moi de l’agence que je vois comme un véritable projet d’architecture à co-construire.
Quels souvenirs gardez-vous de vos années à l’ensa•m ?
Mes souvenirs sont très frais, la synthèse pas facile à faire ! Je dirais que l’enseignement dispensé à l’ensa•m m’a appris que c’est de la connaissance d’un territoire que l’on peut tenter de générer de l’architecture. Cela paraît évident, mais la formation à l’école m’a appris à regarder ma ville différemment, objectivement et positivement.
Un dernier mot (un conseil, une réflexion…) ?
Hâte de voir le projet IMVT sortir de terre : tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.