Mohamed Belmaaziz

Enseignant-Chercheur

 

Comment êtes-vous devenu enseignant à l’ensa•m ?

Quand j’étais doctorant et juste après avoir soutenu ma thèse j’intervenais de manière ponctuelle dans des enseignements liés à la maîtrise des ambiances et la qualité environnementale à l’ENSA-Marseille. J’ai présenté mon dossier pour le concours de maître-assistant et j’ai été reçu en 2007 pour enseigner à l’ENSA-Normandie. J’ai passé quatre ans à Rouen ensuite j’ai demandé ma mutation à Marseille suite à un départ à la retraite. Ma demande de mutation été motivée par ma volonté de faire de l’enseignement et de la recherche au sein de mon laboratoire de rattachement (laboratoire ABC).

Quelles actions et projets d’enseignement avez-vous développé à l’ensa•m ? Dans quel contexte ?

Lorsque je suis arrivé en 2011, j’ai pris en charge l’enseignement de maîtrise des ambiances. En m’appuyant sur mes quelques années d’expériences dans l’enseignement à Rouen pendant lesquelles j’ai mesuré combien il est difficile de s’appuyer sur la théorie comme seule approche pédagogique, j’ai essayé de faire évoluer les contenus et notamment dans la compréhension des phénomènes physiques complexes par des approches calculatoire et expérimentale simplifiées. En arrivant c’était la première année de la mise  en application du nouveau programme et association avec les technologies des enveloppes, j’ai instauré en parallèle des cours un travail qui se base sur ces approches avec des objectifs et des attendus précis qui évoluent de séance en séance. Cela marche bien depuis quelques années.

Afin d’assoir les connaissances des étudiants dans ce domaine, je me suis attelé depuis mon arrivée à introduire les questions liées aux ambiances dans l’exercice d’analyse architecturale et constructive en renforçant l’introduction  des outils simplifiés (dans les TD S04 analyse architecturale et constructive).

Ayant aussi le souci d’assurer une progressivité des acquis, j’ai été à l’origine du renforcement  des questions d’ambiances en première année à travers la refonte de l’enseignement existant. Il s’agit d’une initiation aux ambiances en S02 qui viendra en renforcement de l’enseignement de la maîtrise des ambiances et de la qualité environnementale en S03 et S05.

La question de la transversalité avec les studios de projet étant aussi une de mes préoccupations, avec certains de mes collègues, nous avons été à l’origine de la réflexion sur la transversalité entre les studios de projet et l’enseignement STA qui sera mise en œuvre dans le nouveau programme.

Comment êtes-vous devenu chercheur à l’ensa•m ? Dans quel(s) laboratoire(s) ? ?

J’étais doctorant au laboratoire ABC, ensuite chercheur associé à ABC lorsque j’étais à l’ENSA-Normandie. J’ai en partie demandé ma mutation pour me rapprocher de mon laboratoire de rattachement ABC qui est devenu project[s] aujourd’hui.

Quelles actions et projets de recherche avez-vous développé à l’ensa•m ? Dans quel contexte ?

– Étude de la sensibilité de paramètres tels que le positionnement des couches effusives sur le comportement thermique, les consommations énergétiques et le confort dans des maisons en région PACA. Ce travail a été effectué dans le cadre d’une action de recherche au laboratoire ABC. (2010-2011)

– Approche environnementale des tissus urbains anciens : étude du microclimat dans le quartier du Panier. Ce travail de recherche a en partie pour objectif d’analyser le microclimat dans les espaces urbains composant le tissu ancien. Il est donc question d’étudier l’influence des caractéristiques spatiales ainsi que celles du bâti sur le confort hygrothermique extérieur estival. (2012-2013)

– Montage, développement et le pilotage du projet ATRE (Atlas de la Rénovation Energétique). Ce projet de recherche a pour objectif l’élaboration de méthodes et outils destinés à la réalisation d’un atlas des gisements d’économie d’énergie dans le parc résidentiel existant. Il est élaboré sur la base d’un géo-référencement de données multi-scalaire. Le projet est financé par l’ADEME dans le cadre de l’appel à projet intitulé  « Vers des bâtiments responsables à l’horizon 2020 » pour une durée trois ans (2016- 2019).

Quels est votre meilleur souvenir et/ou la personne qui vous a le plus marqué à l’ensa•m en tant qu’enseignant et chercheur ?

Concernant l’enseignement :

Mon expérience est assez modeste dans le monde de l’enseignement, mais les quelques années passées à l’ENSA-M sont chargées de bons souvenirs. Ils sont en grande partie relatifs aux échanges et aux retours que l’on peut avoir de la part des étudiants. Ces échanges que j’essaie de provoquer peuvent être un moyen de conforter la démarche d’apprentissage et de partage. Ces échanges m’ont aussi permis d’évoluer dans la manière d’aborder mes enseignements.

Concernant la recherche :

– Jean-Louis Izard directeur du laboratoire ABC restera quelqu’un qui a aidé les doctorants à mener leur thèse au bout alors que le doctorat en architecture n’existait pas encore.

– Comment ne pas évoquer Stéphane Hanrot ? Ce personnage « habité » par la recherche et généreux dans l’effort car il a beaucoup donné de son temps et de son énergie pour la recherche en général et pour le laboratoire project[s] en particulier.

Un dernier mot (un conseil, une réflexion) ?

Je pense que les enseignements devraient être de plus en plus être collaboratifs entre les enseignants, entre les disciplines et entre les étudiants.

Mon souhait consiste à rendre la recherche accessible à un plus grand nombre d’étudiants et d’enseignants. Je pense que le potentiel pourrait être important à condition de rendre la recherche attractive.

 

 

 

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