Floriande Chérel

Floriande Chérel est aujourd’hui artiste peintre

Comment devient-on étudiante en architecture ?

Avec le désir de construire le monde et de se construire au passage. Mon parcours à l’école a été formidable et douloureux la 1ère année. Puis régulier et totalement épanouissant les années suivantes, jusqu’à mon diplôme.

Parmi vos projets, quel(s) est (sont) celui (ceux) qui vous tient (tiennent) le plus à coeur ?

Un projet de théâtre élaboré à Liège (Belgique) dans le cadre d’Erasmus.
Mon projet de diplôme mais aussi ceux de mes amis étudiants.
Le concours pour le prix de Rome, en bandes d’architectes de dernière année.

Quels souvenirs gardez-vous de vos années à l’ensa•m ?

En Amphi : les cours d’histoire de l’art à la chandelle quand il y avait des pannes d’électricité. Les colombes (ou pigeons ?!!!) qui s’envolaient en amphi.
Madame Argelies (professeur de dessin) qui nous demandait de nous concentrer en serrant notre crayon (souvenir qui me poursuit encore).
En cours : les ateliers, bain bouillonnant de créativité.
Les cours de géométrie descriptive : arrivée à 8 heures mais couchée à 5 heures, complètement décalquée (c’est le cas de la dire) mais tâchant d’être «digne». Totalement hypnotisée par les lignes de rappel comme par une toile d’araignée.
Les cours d’art plastique : j’aurai voulu y faire ma vie. Monsieur Hemery nous faisant découvrir les mystères du plein et du vide en empilant des chaises. Madame de la Souchère qui nous faisait faire du nu. Ce partiel dans les calanques où j’ai dessiné la planche de compte-rendu de quelques amis dépassés par le dessin (ils ont eu leur certificat et continuent régulièrement de dessiner, il n’y avait pas de mensonges !!)
Le certificat d’informatique, la première année : ce certificat était fantôme, tout autant que les cours. De toute façon, la salle informatique était pour moi l’antre du diable et je ne l’ai jamais trouvée. Depuis, j’ai appris à maîtriser un ordinateur au delà de l’allumage.
Et par dessus tout, l’éveil à l’art, l’histoire de l’art, le design, l’histoire de l’architecture…
Et surtout, la 2CV peinte à la gouache que nos amis archis nous avaient confectionné pour notre mariage et garée sur le parking de l’école. Garée puis oubliée là…

Un dernier mot (un conseil, une réflexion…) ?

Il faut apprendre la CRÉATION, le processus de création. C’est à l’école d’archi qu’on me l’a appris, ça m’a nourrit perpétuellement. Et ça a nourrit d’une profonde pensée nourricière tous mes amis architectes.

Détail de la fresque de Floriande CHEREL créée pour les 50 ans de l’ensa•m

 

 

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